Père Louis Lalande, ayant pour titre la « Race Supérieure ». On y reconnaît bien le défenseur opiniâtre de la langue et de la foi, l’homme jaloux de la supériorité de son pays.
Les libres-penseurs honnêtes et loyaux seront touchés par de si belles paroles. Les autres, qui sont hélas ! la grosse majorité, continueront à ridiculiser le clergé, à faire gras le vendredi Saint et à me traiter de calotin. Laissons-les faire !
Pourtant s’ils réfléchissaient sérieusement ils pourraient dire : « Par quoi remplacerons-nous les principes religieux si chers aux Canadiens-Français ? S’ils tiennent tant que cela à leurs écoles religieuses, pourquoi leur conseillerions-nous l’école laïque ? » « Puisqu’ils sont convaincus que Dieu existe, qu’il est venu sur la terre pour le salut de tous les hommes, que sa présence est réelle dans l’Eucharistie pourquoi les contredire, pourquoi leur imposerions-nous notre façon de penser ? Sommes-nous bien certains, nous, d’être dans le vrai, notre doctrine ne comporte-t-elle pas de doute ? Les Canadiens-Français en l’adoptant, en la faisant leur, avec ses négations et ses révoltes, seront-ils plus heureux qu’avec leur idéal, leurs croyances, leurs espoirs et leur sereine résignation ? Notre école sans Dieu est-elle véritablement meilleure que leurs écoles où, pour l’amour de Dieu, ils apprennent à ne