un peu cavalièrement les problèmes qui ont, de tout temps, passionné l’Humanité : les problèmes du mystère et de la croyance. Notre raison nous suffit et se suffit à elle-même : n’est-ce pas beaucoup de suffisance ? »
XIV
LES DÉFAUTS DE LA RACE
La grande amitié que j’éprouve pour les Canadiens-Français ne m’aveugle pas au point de ne pas voir leurs défauts. Ces défauts sont presque tous inhérents à la race, on les retrouve chez nous.
Il en est un cependant qui leur est bien personnel et qui est le défaut de toutes les minorités : c’est une modestie exagérée, un manque de confiance en soi-même, une absence totale d’audace, de toupet, de « culot » (passez-moi cette image faubourienne). Tandis que son voisin, l’Américain pousse la certitude du succès jusqu’à l’extrême, jusqu’au « bluff » à outrance, tandis que l’Anglais reste éternellement convaincu de sa supériorité, le Canadien-Français, timide, se blottit dans l’ombre, craint de se montrer, n’a aucune hardiesse. Quelques uns, mais quelques uns seulement, protestent se révoltent contre les calomnies