Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

osé écrire un mémoire sous mon règne pour se vanter de la mort du roi, et il l’a fait sous les Bourbons. C’est que j’eusse marché avec l’opinion publique pour l’en punir, tandis que l’opinion publique marchait avec lui pour le rendre inattaquable. »

Aujourd’hui, qui était dimanche, nous nous sommes trouvés tous réunis à dîner auprès de l’Empereur : il observa gaiement que nous formions le grand couvert. Après le dîner, le cercle de nos diversions n’étant pas grand, il demanda si nous irions ce soir à la comédie, à l’opéra ou à la tragédie ; on s’est décidé pour la comédie, et il a lu lui-même une partie de l’Avare, qui a été continué par d’autres. L’Empereur était enrhumé, il avait un peu de fièvre ; il est rentré de bonne heure chez lui, en me recommandant de le voir plus tard, s’il ne dormait pas. J’ai accompagné les nôtres avec mon fils dans leur retour à la ville ; en rentrant, l’Empereur était couché.


Première et seule excursion durant le séjour à Briars – Bal de l’amiral.


Lundi 20.

L’Empereur, après son travail avec l’un de ces messieurs, m’a fait ap-