sur une très petite table, à côté de son canapé sur lequel il est resté ; il a mangé assez bien. Il se sentait le besoin d’une secousse, qui arriverait bientôt, disait-il, tant il connaissait sa constitution. Après dîner, l’Empereur a pris les Mémoires du maréchal de Villars, qui l’amusaient. Il a lu tout haut plusieurs articles qui ont amené des ressouvenirs et plusieurs citations d’anecdotes.
Napoléon était encore souffrant ; il avait passé une mauvaise nuit. Il m’a fait venir dîner près de son canapé, dont il ne sortait pas ; mais il était évidemment mieux. Après dîner, il a voulu lire ; il se trouvait sur son sofa au milieu d’un grand nombre de livres ; la rapidité de son imagination, la fatigue du même sujet, ou le dégoût de relire sans cesse ce qu’il sait déjà, lui faisaient prendre, jeter et reprendre encore tous ces livres les uns après les autres ; il finit par s’arrêter sur l’Iphigénie de Racine, faisant ressortir les perfections, indiquant et discutant le peu de défauts qu’on lui trouve, et il m’a renvoyé d’assez bonne heure.