Chapitre 4.
Dans la matinée l’Empereur m’a fait appeler vers les neuf heures pour le suivre dans le jardin : il était contraint de sortir de bonne heure de sa chambre, tout devant en être enlevé le matin même pour être transporté à Longwood. Arrivé au jardin, l’Empereur y avait fait appeler notre hôte, M. Balcombe, et a demandé son déjeuner ; il a voulu que M. Balcombe déjeunât avec lui. Il était à merveille ; sa conversation a été fort gaie.
Vers les deux heures, on a annoncé l’amiral ; il s’avançait avec un certain embarras : la manière dont l’Empereur s’est vu traiter à Briars, les gênes imposées à ceux des siens demeurés à la ville, avaient créé de l’éloignement ; l’Empereur avait cessé de recevoir l’amiral : toutefois il l’a traité en ce moment comme s’ils s’étaient vus la veille.
Enfin on a quitté Briars, on s’est mis en route pour Longwood. L’Empereur a monté le cheval qu’on lui avait fait venir du Cap : il le voyait pour