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Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/516

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ce plan reposait sur des bases fausses. C’était une faute que de faire agir séparément des corps qui n’avaient entre eux aucune communication vis-à-vis d’une armée centralisée, et dont les communications étaient faciles.

La droite ne pouvait communiquer avec le centre que par Roveredo et Lodron. Ce fut une seconde faute encore que de subdiviser le corps de la droite et de donner des buts différents à ces différentes divisions. Celle qui fut à Brescia ne trouva personne contre elle, et celle qui atteignit Lonato eut affaire aux troupes qui, la veille, étaient à Vérone devant la gauche autrichienne, laquelle dans ce moment n’avait plus rien devant elle. L’armée autrichienne comptait de très bonnes troupes, mais elle en avait aussi de médiocres ; tout ce qui était venu du Rhin avec Wurmser était excellent et animé de l’espoir de la victoire, mais tous les cadres de l’ancienne armée de Beaulieu, battue dans tant de circonstances, traînaient avec eux le découragement. Une des dispositions de Wurmser, que les circonstances rendirent des plus funestes, c’est que la plus grande partie de sa droite se trouva composée de Hongrois, troupes lourdes qui, une fois déroutées, ne surent plus comment se tirer de ces montagnes et qui, à cause de leur langage, ne purent se faire entendre.

IX. Second siège de Mantoue. — Les premiers jours de la levée du blocus de Mantoue furent employés par la garnison à défaire les ouvrages des assiégeants, à faire entrer les pièces et les munitions qu’ils trouvèrent. Mais les prompts revers de Wurmser ramenèrent bientôt les Français