Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/62

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Livre d’or, où se trouvaient inscrits le nom et les armoiries de sa famille.

Plusieurs maisons ou édifices attestent encore dans Florence l’existence dont y avait jadis joui la famille Bonaparte ; plusieurs demeurent encore chargés de ses écussons.

Un Corse ou un Bolonais, Césari, je crois, choqué à Londres de la manière dont le gouvernement avait reçu la lettre pacifique du général Bonaparte entrant au consulat, publia alors des renseignements généalogiques qui établissaient ses alliances avec l’antique maison d’Est, Welf ou Guelf, la tige des présents rois d’Angleterre[1].

Le duc de Feltre, ministre de France en Toscane, a rapporté à Paris de la galerie de Médicis le portrait d’une Buonaparte, mariée à un des princes de cette famille. La mère du pape Nicolas V, ou de Paul V de Sarzane, était une Buonaparte.

C’est un Bonaparte qui a été chargé du traité par lequel s’est fait l’échange de Livourne contre Sarzane. C’est un Bonaparte à qui, à la renais-

  1. Ce paragraphe s’est trouvé au manuscrit dans un état à me laisser des doutes, et j’ai été sur le point de le supprimer. Toutefois voici ce qui me l’a fait conserver. Que prétends-je ? Principalement laisser des matériaux. Or, indiquer comment je les ai recueillis, dire que je les tiens d’une simple conversation courante, que je puis les avoir défigurés en les saisissant au vol ; en laisser entrevoir les vices possibles, et mettre sur la voie pour y remédier, n’ai-je pas assez rempli mon objet ?