Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/639

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mie, et continue, en serpentant sur l’une et l’autre rive jusqu’à Bruch, pendant l’espace de douze lieues. De Bruch, la chaussée quitte la Mur et monte pendant douze lieues sur le Simmering, montagne qui sépare la vallée du Danube de la vallée de la Mur, et de là descend dans la plaine qui conduit à Vienne, qui n’en est plus qu’à vingt lieues. Il y a donc des frontières de l’Italie à Vienne quatre-vingt-dix-sept lieues, ou de Saint-Danièle cent vingt-huit lieues.

La chaussée de la Carniole part de Goritz, arrive à Laybach après vingt-sept lieues, passe la Save, les Alpes, et descend sur la Drave, qu’elle passe à Marbourg, à trente lieues et demie de Laybach ; de Marbourg, elle rencontre la Mur à Ehrenhausen, à quatre lieues et demie ; elle longe cette rivière jusqu’à Bruch, en passant par Gratz, capitale de la Styrie, pendant l’espace de vingt-six lieues ; là elle rencontre la chaussée de la Carinthie : de Goritz à Vienne il y a donc, par la chaussée de la Carniole, cent trois lieues.

La chaussée du Tyrol se joint à la chaussée de la Carinthie par six communications transversales : 1° un peu au-dessus de Brixen, une chaussée dite Pusthersthal prend à droite, remonte un des affluents de l’Adige, passe à Lienz, Spital, et aboutit à Villach, à quarante-six lieues et demie de Brixen ; 2° de Salzbourg part une chaussée qui traverse Rastadt, rencontre le Pusthersthal à Spital, et arrive à Villach, à cinquante-deux lieues de Salzbourg ; 3° de la seconde chaussée transversale, à quatre lieues au-dessous de Rastadt, part une chaussée qui suit la Mur jusqu’à Scheiffing, où elle rencontre la chaussée de la Carinthie ; elle a environ seize lieues ; 4° de Lintz sur le Danube part une chaussée qui passe l’Ens près de Rottenman, traverse de hautes montagnes, et descend sur Judenbourg ; 5° d’Ens sur le Danube, une chaussée remonte l’Ens pendant environ vingt lieues, et redescend sur Léoben pendant environ huit lieues ; 6° enfin du Danube par Saint-Polten, une chaussée arrive à Bruch, qui en est à environ vingt-quatre lieues. Les deux chaussées de la Carniole et de la Carinthie se joignent par trois communications transversales : 1° de Goritz, en remontant l’Isonzo pendant dix lieues, on arrive à Caporetto, où l’on trouve la chaussée d’Udine ; six lieues plus haut, on trouve la Chiusa autrichienne ; et enfin, cinq lieues plus haut, Tarvis, où elle joint la chaussée de la Ponteba ou de la Carinthie ; 2° de Laybach part une chaussée qui traverse la Save, la Drave, et arrive, après dix-sept lieues, à Clagenfurt ; mais elle est très difficile pour l’artillerie ; 3° enfin de Marbourg une chaussée remonte la Drave, et arrive, après environ vingt-cinq lieues, à Clagenfurt, où elle rencontre la chaus-