Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/686

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hommes peut-être, et pourtant elle ne comptait en cet instant pas plus de deux mille sept cents combattants. Un général anglais, à la faveur de la nuit, et d’intelligence avec les habitants, s’y introduit avec quatre mille huit cents hommes d’élite. Ils sont dans la place, la population est pour eux ; mais rien ne saurait triompher de la valeur française ! on se bat en désespérés dans les rues, la presque totalité de la troupe anglaise est tuée ou demeure prisonnière. Certes, concluait l’Empereur, voilà un acte de braves ! le général Bizanet est un brave ! »

Il est sûr que dans nos derniers moments, comme le disait l’Empereur, une foule de hauts faits, de traits historiques, ont été se perdre dans la confusion de nos désastres et le gouffre de nos malheurs.

C’est l’extraordinaire et singulière défense d’Huningue par l’intrépide Barbanègre.

C’est la belle résistance du général Teste à Namur, où, dans une ville ouverte, avec une poignée de braves, il arrête court l’élan des Prussiens, et favorise la rentrée de Grouchy sans être entamé.

C’est l’expédition brillante du brave Excelmans dans Versailles, qui