Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/869

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21° Idem aux enfants du brave La Bédoyère, cent mille francs.

22° Idem aux enfants du général Girard, tué à Ligny, cent mille francs.

23° Idem aux enfants du général Chartrand, cent mille francs.

24° Idem aux enfants du vertueux général Travot, cent mille francs.

25° Idem au général Lallemand, l’aîné, cent mille francs.

26° Idem au comte Réal, cent mille francs.

27° Idem à Costa de Bastilica, en Corse, cent mille francs.

28° Idem au général Clausel, cent mille francs.

29° Idem au baron de Meneval, cent mille francs.

30° Idem à Arnault, auteur de Marius, cent mille francs.

31° Idem au colonel Marbot, cent mille francs. Je l’engage à continuer à écrire pour la défense de la gloire des armes françaises, et en confondre les calomniateurs et les apostats.

32° Idem au baron Bignon, cent mille francs. Je l’engage à écrire l’histoire de la diplomatie française de 1792 à 1815.

33° Idem à Poggi, de Tataro, cent mille francs.

34° Idem au chirurgien Emmery, cent mille francs.

35° Ces sommes seront prises sur les six millions que j’ai placés, en partant de Paris, en 1815, et sur les intérêts, à raison de 5 pour 100, depuis juillet 1815. Les comptes en seront arrêtés avec le banquier, par les comtes Montholon, Bertrand, et Marchand.

36° Tout ce que ce placement produira au-delà de la somme de cinq millions six cent mille francs dont il a été disposé ci-dessus, sera distribué en gratifications aux blessés de Waterloo, et aux officiers et soldats du bataillon de l’île d’Elbe, sur un état arrêté par Montholon, Bertrand, Drouot, Cambronne et le chirurgien Larrey.

37° Ces legs, en cas de mort, seront payés aux veuves et enfants, et au défaut de ceux-ci, rentreront à la masse.


III.


1° Mon domaine privé était ma propriété, dont aucune loi française ne m’a privé, que je sache. Le compte en sera demandé au baron de La Bouillerie qui en était le trésorier. Il doit se monter à plus de deux cent millions de francs, savoir : 1° le portefeuille contenant les économies que j’ai, pendant quatorze ans faites, sur ma liste civile, lesquelles se sont élevées à plus de douze millions par an : j’ai bonne mémoire ; 2° le produit de ce portefeuille ; 3° les meubles de mes palais tels qu’ils étaient en 1814. Les palais de Rome, Florence, Turin, compris tous ces meubles, ont été achetés des deniers des revenus de la liste civile ; 4° la liquidation de mes maisons du royaume d’Italie, tels qu’argent, bijoux, meubles, écuries : les comptes en seront donnés par le prince Eugène, et l’intendant de la couronne Compagnoni.

Napoléon.


Deuxième feuille.

2° Je lègue mon domaine privé, moitié aux officiers et soldats qui restent des armées françaises, qui ont combattu depuis 1792 jusqu’à 1815, pour la gloire et l’indépendance de la nation. La répartition en sera faite au prorata des appointements d’activité ; moitié aux villes et campagnes d’Alsace, de Lorraine, de Franche--