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Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/9

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Cenis ; mais ceux-ci du moins, ajoutait-il, étaient utiles, très utiles, on pourrait même dire héroïques.

L’Empereur avait dit, dans son Conseil d’État, lors de l’organisation de l’Université : « Ma pensée est que les moines seraient de beaucoup les meilleurs corps enseignants, s’il était possible de les maîtriser, de les soustraire à un chef étranger. J’ai du penchant pour eux, avait-il ajouté. J’aurais peut-être eu la puissance de les rétablir ; mais ils me l’ont rendue impossible. Je ne fais rien pour le clergé qu’il ne me donne aussitôt lieu de m’en repentir. Ce n’est pas que je me plaigne précisément du vieux clergé, j’en suis même assez content ; mais on élève les nouveaux prêtres dans une doctrine sombre, fanatique ; il n’y a rien de gallican dans le jeune clergé.

Je n’ai rien à dire contre les anciens, les vieux évêques : ils se sont montrés reconnaissants de ce que j’avais fait pour la religion ; ils ont répondu à mes espérances.

Le cardinal de Boisgelin était un homme d’esprit, un homme de bien, qui m’avait loyalement adopté.

L’archevêque de Tours, Barral, homme de beaucoup d’instruction, et qui nous a fort servis dans nos différends avec le pape, m’est toujours demeuré fort attaché.