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Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/111

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prouve, ni vous ni d’autres économistes ne vous les êtes pas même posées, vous n’avez jamais taché de reconnaître ni la différence ni l’identité des deux sujets, vous ne soupçonnez même rien de cette différence ; et de là vient que vous parlez d’économie politique en croyant traiter l’économie privée, et vous traitez l’économie privée en croyant traiter l’économie politique.

Mais comme tout ce babillage « pour un tel c’est capital… pour un autre ce n’est pas un capital, cela dépend du but… » comme tout cela est loin d’être une réponse, même selon vous ! c’est ce que vous démontrez par d’autres contradictions amusantes qui naissent partout sous vos pas, comme les roses sous les pas d’une fée ! Page 35, vous donnez encore une définition bien autrement tournée du capital. Vous dites :

« En réalité, tout capital, selon son dernier but, n’est rien d’autre qu’un fonds de salaires, et chaque mise de capital n’aboutit infailliblement qu’au payement des salaires de travail ! »

Et pour éclaircissement, vous expliquez comment toute accumulation de capital, tous les achats des instruments et des matières premières, se réduisent en payement des salaires de travail, de ceux qui ont produit ces choses ; et vous continuez (p. 36) :

« Même dans le dernier cas possible, où quelqu’un ne placerait pas sa fortune dans une entreprise productive, la mangerait simplement, l’emploierait à l’étude de la science ou d’une branche de l’art, ou bien la dissiperait en objets de luxe, même dans ce cas, le résultat ne changerait pas, car, en fin de compte, il ne paye que les salaires de travail. L’honoraire des professeurs, le prix des livrées, le loyer, les vêtements, la nourriture,