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Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/112

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qu’est-ce que tout cela, sinon le salaire des travaux des personnes qui prennent part, d’une manière ou d’une autre, à ces productions ? Et quand je me fais bâtir une belle villa, quand je fais l’acquisition des objets de luxe les plus recherchés, de vins fins, de tableaux et de meubles précieux, dans quelles autres mains passe l’argent, si ce n’est dans les mains de ceux qui, directement ou indirectement, ont produit ces objets ?

« En somme, comme nous l’avons déjà dit :

« Tout emploi imaginable de la fortune, l’entreprise productive autant que la consommation improductive et la dissipation pure, ont pour but l’achat de produits du travail humain et se réalisent infailliblement dans un payement des salaires. »

S’il est vrai que ces modes divers, y compris la consommation improductive, aboutissent au payement des salaires de travail, et si le capital et fonds des salaires aboutissent au payement des salaires de travail, — eh bien, de nouveau, il n’est pas vrai qu’il dépend du but de la destination (page 22 de votre livre) qu’une chose soit ou non capital ; il n’y a plus aucune différence entre la consommation productive et la consommation improductive, entre ce qu’on a immédiatement consommé et ce qu’on a accumulé. Tout aboutit finalement au payement des salaires de travail, et par conséquent à la formation du capital.

Grand Schulze ! la danse de saint Guy que vos contradictions dansent avec vous est vraiment grotesque pour les spectateurs non intéressés qui sont en sûreté sur l’observatoire de la science économique. Mais le malheureux qui voudrait essayer de parvenir, à l’aide de votre livre, à la connaissance du capital, doit avoir les nerfs douloureusement agacés.

Vite encore un avant-deux de contradictions.