mais en état de vous en tenir là. Au lieu de dire comme les économistes : le capital, c’est du travail accumulé ; au lieu de présenter le travail positifs la production comme l’agent de la formation du capital, vous trouvez au capital un nouvel agent purement négatif : c’est l’épargne, la simple non-consommation d’une chose !
Cette fois la contradiction est si forte que par exception vous le sentez vous-même et vous continuez sous la pression de ce sentiment pénible :
« La seule épargne, la non-consommation d’une chose, n’est pas suffisante en elle-même pour la formation du capital. Un travail productif, une activité salariée doit nécessairement la précéder, comme cela s’entend de soi-même, car autrement les objets qui seraient mis en épargne pourraient venir à manquer. Les fonds et les valeurs qu’on veut accumuler et mettre en réserve doivent être préalablement créés, le revenu doit être gagné avant qu’on puisse en faire des économies. Pour cela, il n’y a qu’un moyen : le travail. Lui seul met à la disposition de l’homme tous les objets utiles et nécessaires ; lui seul produit toutes les valeurs : ainsi nous revenons de nouveau au travail comme source première de tout avoir, soit des objets de consommation destinés à être immédiatement consommés, soit de la part mise en réserve pour satisfaire nos besoins futurs, nos moyens d’acquisition, toutes choses que nous appelons capital. »
Avec quelle moquerie vous traitez les pauvres travailleurs ! comme vous les raillez, monsieur Schulze ! êtes-vous donc tout à fait privé de conscience ? Avec des phrases captieuses, artificiellement cousues comme celles-ci : « une activité salariée doit précéder ; le revenu doit être gagné avant qu’on puisse en mettre une partie en réserve ; il n’y a qu’un moyen pour cela : le travail, etc. » ; avec des phra-