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Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/121

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travailleurs la supposition que les capitalistes accumulent les produits de leur propre travail ; que celui qui fait des épargnes ne met en réserve qu’une partie du produit de son travail, de son revenu, que non seulement le capital lui-même, mais tout ce qui en résulte, lui appartient positivement, non seulement de droit, en vertu des lois existantes, mais aussi économiquement.

O rusé compère que vous êtes ! Mais personne n’a l’air plus bête qu’un rusé compère démasqué, qu’un escamoteur pris sur le fait.

2) Du moment que vous expliquez le capital, comme étant l’épargne d’une partie du revenu, et le revenu, comme provenant du capital ; du moment que vous déduisez le capital d’une chose qui se déduit plutôt de lui, de ce moment, l’absurdité logique, que je vous ai déjà suffisamment démontrée, plus haut, vous est absolument nécessaire, l’absurdité de déclarer que le capital estime partie de lui-même, une partie du revenu du capital ! L’expression usuelle des économistes que le capital est du travail accumulé ne contient rien de si absurde dans les mots, quoique au fond de l’âme les économistes l’admettent nécessairement partout. Elle ne parle pas de revenu ; elle nous montre exclusivement et justement le procédé de production comme étant la source de la formation du capital. Mais que vous fait un idiotisme de plus ou de moins ?

3) Il vous convient de découvrir tout à coup un nouvel agent des choses, par lequel vous vous mettez en contradiction directe avec vous-même. Depuis Adam Smith, l’idée que le travail est la source de toutes les valeurs a fait le tour du monde.

Vous le répétez aussi bien souvent dans votre livre, en paroles^ mais dans le fait, vous n’êtes ja-