Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/327

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m’opposer toutes sortes de circonlocutions, il fait semblant de dire le contraire, de me démentir et même d’expliquer mon observation comme utilisation passagère. — Cela peut être prudent — mais est-ce honnête, est-ce honorable ? Ne serait-ce pas donner au peuple une raison de mésestimer les savants ? Et ne doit-on pas rougir quand on compare avec sa déclaration les endroits de ses écrits, auxquels je pourrais ajouter encore quelques-uns ?

Ce n’est pas sans raison que j’ai dit aux travailleurs (p. 16, Lettre ouverte) que tout homme qui, en connaissance de cause, ne reconnaissait pas cette loi du salaire de travail que je leur ai développée, cherchait à les tromper !

Quant à savoir si j’ai développé aux travailleurs une loi vraie, non seulement dans son ensemble, mais en même temps avec toutes ses restrictions éventuelles et ses modalités, il me suffira vis-à-vis du public, non économiste, de m’en rapporter aux paroles que Rodbertus adresse aux travailleurs dans sa lettre publique :

« Lassalle vous a développé cette loi, et les moindres modalités sur lesquelles elle est valable, si suffisamment qu’il n’y a plus à perdre un mot là-dessus. Elle est, comme on l’a dit, une loi naturelle que tous les grands économistes nationaux de tous les peuples civilisés ont ouvertement reconnue. »

Et plus loin :

« Suivez donc le conseil que Lassalle vous a donné. Demandez à chacun qui se dit votre ami, s’il reconnaît cette loi de salaire soi-disant naturelle. »

Mais cela se comprend ! M. le professeur prend lui-même le soin de nous dévoiler pourquoi ce