dans les ateliers, — tous ces événements font avancer le char triomphal de la bourgeoisie.
Tous ces événements et bien d’autres encore que l’on pourrait vous énumérer, s’unissent en un effet unique : grâce à l’ouverture de plus grands débouchés, à l’abaissement des coûts de production et de transport qui en découle, s’établit la production en masse, la production en vue du marché universel. Il en résulte la nécessité de créer la production à bon marché, qui ne peut à son tour être satisfaite que par une division de plus en plus développée du travail, c’est-à-dire par la répartition de plus en plus complète du travail en ses opérations mécaniques les plus simples. D’où s’ensuit à son tour une production sur une échelle de plus en plus grande.
Nous sommes ici, Messieurs, dans le domaine des actions et réactions. Chacun de ces phénomènes en fait naître un autre, qui, de son côté, agit sur le premier, augmente et étend sa sphère.
Vous comprenez donc que la production d’un article en masses énormes, sa production en vue du marché universel, n’est en général facilement possible que si les coûts de production de cet article sont bas, et si son transport lui-même est assez bon marché pour ne pas augmenter considérablement son prix. En effet, cette production en masses énormes exige un débouché « en masse », et ce débouché en masse d’une marchandise ne peut lui être ouvert que par son bas prix, qui la rend accessible à un grand nombre d’acheteurs. Le bon marché des coûts de production et de transport d’une marchandise suscitent donc sa production sur une grande échelle, en grandes masses. Mais, par contre, il ne vous échappera pas non plus que la produc-
