restreint à l’investigation des idées. Il suffira,
pour montrer l’étendue de la dette intellectuelle
que Nietzsche s’était un moment sentie, et qu’au
fond il continuera de se sentir via-à-vis de Wagner,
mais en l’expliquant d’une autre façon, de citer
ces fragments de sa correspondance avec son
ami Rohde :
Tu m’as causé une grande joie qui m’a été au cœur par la lettre que tu as envoyée à Wagner. Nous n’avons en définitive, pour ce que nous voulons de meilleur et de plus noble, aucun autre patron ; aussi a-t-il droit à l’offrande de tout ce qui pousse sur notre propre champ. Si quelque chose me manque péniblement, c’est, et pour cette raison même, ta présence : nous devrions toujours ensemble chercher en lui notre édification et progresser dans la connaissance de ses œuvres[1].
Dans une autre lettre au même, parlant avec une extrême ardeur, mais d’ailleurs avec toute l’indétermination d’un jeune romantique, des grandes fins qu’il assigne à ses efforts, à sa vie, il ajoute :
- ↑ E. Förster-Nietzsche : Das Leben Friedrich Nietzsche’s, t. II, p. 205.