guïté, et à prendre Richard Wagner pour la
glorification de Wagner que personne ne douta
qu’il ne fût, le parti, au premier abord si bizarre,
formé par Nietzsche, d’écrire l’apologie d’un
artiste et d’un art dont il était si profondément
désillusionné, se peut d’un certain point
de vue, et, jusqu’à un certain point, légitimer.
Au milieu même des notes les plus déprédatrices,
les textes suivants, tout en confirmant nettement
la critique et la satire, amorcent, si j’ose
ainsi dire, l’apologétique.
La musique ne vaut pas grand’chose, la poésie non plus, le drame non plus, l’art théâtral n’est souvent que rhétorique — mais le tout vu en grand est un et à la même hauteur[1].
Sérieusement, il est possible que Wagner détruise chez les Allemands le goût des arts particuliers pris séparément. Peut-être même est-ce une répercussion de son œuvre qui a fait concevoir l’image d’une culture d’ensemble, laquelle ne peut être atteinte par l’addition de talents et de connaissances particulières.
Il a le sentiment de l’unité dans la différence —
- ↑ T. X, p. 301.