Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/175

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leur éclat et pénétroient dans sa prison. Elle conjectura qu’il pouvoit être à-peu-près midi, et s’étonna d’avoir dormi si long-tems et si profondément. Elle s’avança vers la porte qu’elle trouva fermée, et en se rappellant la disposition des différens meubles de sa prison, elle ne vit pas la moindre raison de soupçonner que personne y fût entré pendant son sommeil. Elle examina sa lampe, tout étoit consumé ; et le flacon de vin qu’elle avoit mis par terre étoit au même endroit où elle l’avoit placé.

Dans la soirée, le bruit des verroux annonça Kroonzer. Il entra avec de nouvelles provisions. Il plaça sur la table un nouveau flacon de vin et un autre d’eau, et après avoir mis une autre mèche à la lampe, l’avoir remplie d’huile, il sortit sans dire un mot.

Bientôt la nature eut revêtu le noir manteau de la nuit. La belle prisonnière, craignant de s’abandonner de nouveau à