Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/183

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la foible lumière du crépuscule, obscurcie encore par la pluie, ne lui permit d’appercevoir que la tour sur les ruines de laquelle elle étoit assise.

Déterminée, cependant, à profiter, s’il étoit possible, d’une occasion que la Providence sembloit lui avoir ménagée à dessein, elle se leva avec peine et malgré sa foiblesse extrême, elle résolut de sortir promptement du château, dans l’espoir de gagner quelque couvent avant d’être poursuivie, ou du moins atteinte par ses geôliers, qui probablement n’auroient pas entendu la chute de la tour.

Elle avoit déjà fait une lieue sans s’arrêter, lorsque les premiers rayons du soleil levant, éclairèrent sa route, et lui firent appercevoir un bois épais dans lequel elle étoit prête à entrer. Le chemin qu’elle avoit suivi, étoit raboteux et rempli de bruyères. Toute en sueur et respirant à peine, elle s’appuya sur le