Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/184

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tronc du premier arbre. Son bras et son côté étoient extrêmement douloureux. L’eau couloit de ses vêtemens collés, pour ainsi dire sur elle, par une pluie continue. Au bout de quelques instans, d’inaction lui causa un frisson plus insupportable que la fatigue de la marche. Elle voulut se remettre en route. Mais la nature épuisée lui permit à peine de faire encore quelques pas. Elle tomba sur la terre, n’ayant plus devant les yeux que la triste alternative, ou d’expirer dans une lente et cruelle agonie, ou de retomber entre les mains de Kroonzer.

Elle étoit depuis long-tems dans cette désespérante situation, lorsqu’elle entendit une voix prononcer quelques mots dont elle ne comprit pas le sens. Elle leva ses yeux appesantis, et vit debout devant elle un hermite d’une figure vénérable. Un flacon pendoit au bras du saint homme ; dans sa main droite étoit un bâton, appui nécessaire de sa vieillesse.