Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/269

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le plus profond silence. Quand la faculté de parler revint à Lauretta, elle ne leur adressa pas une seule fois la parole. Elle savoit trop bien que Théodore seroit sourd à ses prières, et elle pensa aussi que l’agent de Théodore, soit qu’il connût ses desseins, ou bien qu’il se fût aveuglément vendu à ses volontés, seroit insensible à la voix du malheur.

La foible lumière des étoiles éclairoit leur marche. Bientôt Lauretta reconnut la forêt qu’elle avoit en partie traversée le matin du jour où elle s’étoit si miraculeusement échappée de sa prison. Lorsqu’ils eurent encore marché pendant quelque tems, elle commença à distinguer le fatal château, situé sur une éminence, qu’ils étoient sur le point d’atteindre.

En ce moment un bruit pareil à celui qui avoit tant occupé Lauretta, la seconde nuit de son emprisonnement, se