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Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/274

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au pouvoir de cet étranger, et comme elle n’ignoroit pas que s’il étoit ennemi, ses questions ne serviroient à rien, et qu’au contraire, s’il étoit ami, elles seroient une désobéissance à un ordre, dont peut-être son salut dépendoit, elle triompha de sa curiosité. Le peu de mémoire que sa mystérieuse situation lui avoit laissé, lui rappella que la voix de son nouveau guide ne lui étoit pas inconnue ; mais elle ne put jamais se rappeller où elle l’avoit entendue.

Arrivé à la distance d’environ une centaine de pas du château, son guide détourna à gauche et entra dans une étroite vallée. Lorsqu’ils eurent encore fait quelques pas, il s’arrêta : il laissa aller le bras de Lauretta, se baissa, et s’étant frayé un passage à travers une touffe de ronces et d’épines, qui bordoient un des côtés de la vallée, il tira d’une de ses poches une lanterne, dont la lumière montra à Lauretta la bouche d’une caverne, assez