Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/287

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au moment où il arriveroit à la cellule. Elle se leva et s’efforça de calmer, par la prière, l’agitation de son esprit ; mais le crucifix devant lequel elle se mit à genoux, ne servit qu’à lui rappeller tous les effrayans mystères dont sa destinée étoit enveloppée.

Le jour suivant s’écoula, sans que le comte Byroff eût visité sa fille. Les craintes de Lauretta changèrent alors d’objet. Elle commença à redouter qu’on ne se fût apperçu de la dernière visite que son père lui avoit faite, comme il avoit paru tant l’appréhender. La seule considération qui lui laissoit encore quelque espoir, étoit que la première démarche de ceux qui auroient fait cette découverte, eût probablement été de rechercher la cause de cette visite.

L’insomnie, l’incertitude et la crainte avoient épuisé ses forces. Plusieurs heures avant minuit, elle tomba dans un profond sommeil qui, malheureusement