Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/33

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cent ! — Je m’y perds. — N’importe, c’est mon devoir d’obéir. »

Il sortit de sa chambre. Au moment où il passa devant celle de sa mère, la porte s’ouvrit, et Anna lui dit :

« Vîte, vîte, mon cher Alphonse ! »

Il s’arrêta, mais la porte fut à l’instant refermée. Il descendit dans la première cour, souleva avec peine les lourdes barres de fer, qui en fermoient les portes, et gagna l’écurie. Il sella lui-même son cheval favori ; et le cœur oppressé, il s’éloigna du château de Cohenburg, après avoir jeté un dernier et douloureux regard sur cette antique demeure de ses pères.

« Si vous aimez la vie, — si vous craignez le ciel, — fuyez-moi, — fuyez ce château. » — Il répétoit sans cesse ces paroles. — Il appuyoit sur les mots en les prononçant. Son esprit se perdoit dans un labyrinthe de conjectures. Entièrement