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Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/32

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Elle lui donna la bourse. Sa main étoit tachée de sang ; Alphonse s’en apperçut et frémit. Il n’eut pas la force de prononcer un seul mot. La comtesse lut son trouble dans ses yeux. Elle s’écria encore une fois :

« Oh ! fuyez et sauvez-moi. — Je vous en conjure, fuyez. »

À peine eut-elle prononcé ces derniers mots, qu’elle sortit avec précipitation de la chambre d’Alphonse, et courut s’enfermer dans la sienne.

Étonné, épouvanté de ce qu’il venoit d’entendre et de voir, Alphonse hésita quelque tems sur le parti qu’il prendroit. À la fin, il s’écria :

« Ma malheureuse mère auroit-elle perdu la raison ? — Oh ! non, je ne puis m’y tromper. Ce n’est pas là de la folie. Elle a certainement eu un motif bien pressant, pour m’ordonner de la fuir ; mais alors, pourquoi me le cacher ? — Mon oncle, m’a-t-elle dit, est inno-