mère, malgré ses liaisons avec le comte de Cohenburg, l’objet de son premier, de son unique amour, affectèrent beaucoup son père.
« Oh ! s’écria-t-il, que ne m’a-t-elle fait connoître l’état de son cœur ! Nous serions maintenant, heureux tous les deux ; et moi, je serois encore vertueux. »
Un instant de silence suivit cette exclamation. Le comte reprit alors :
« Maintenant, mon enfant, écoute le triste récit des malheurs de ton père. Il t’apprendra qu’une mauvaise action conduit insensiblement l’homme le plus heureusement né à des crimes affreux, qui d’abord eussent effrayé son imagination.
» Mon père et sa sœur étoient les seuls enfans du comte de Byroff, gentilhomme allemand, qui résidoit dans une petite terre, environ à vingt lieues de Vienne. Comme la naissance ne donne pas tou-