jours la fortune, l’embarras de ses affaires l’avoit obligé de s’éloigner de la cour.
» Ma tante eut le bonheur de plaire à un marquis italien immensément riche, l’épousa, et l’emmena avec lui en Italie.
» Mon père épousa une femme d’une naissance distinguée, mais dont la fortune n’avoit que trop de conformité avec la sienne. Il ne survécut pas un grand nombre d’années à son union avec la bien-aimée de son cœur, et en mourant, il me laissa, ainsi que ma mère, sous la protection de mon grand’père.
» Des malheurs aussi cruels qu’imprévus, avoient insensiblement diminué la petite propriété du vieux comte. À sa mort (j’avois alors dix-huit ans) il me laissa une fortune plus que médiocre ; en conséquence, ma mère et moi, nous résolûmes de vivre retirés du monde, et d’augmenter, par l’économie,