Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/51

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Vous le savez, la vie est un passage,
Les vrais plaisirs sont toujours inconstants.
Soyez heureux, n’abusez pas de l’âge :
L’hiver arrive et fait fuir le printemps.
Dans l’âge de l’or, la sensible vieillesse,
Après vingt ans, brûlait du même amour.
Puissiez-vous voir vos fils avec ivresse
Refléter ce beau jour.

Ô mes amis, si ma muse éphémère
Ne peut, hélas ! chanter votre bonheur,
Du moins, pour vous, mes vœux et ma prière
Sont parvenus aux pieds du Créateur.
Que dans vos cœurs il jette une étincelle
Du feu divin d’un éternel amour ;
Et puissiez-vous, couple heureux et fidèle,
Refléter ce beau jour.

Mars 1838