Sa vaste ambition, qu’on n’osait contredire,
Trouva, dans tes écrits, une amère satire,
Au milieu de l’éclat de sa prospérité.
Tu n’encensas jamais sa fortune et sa gloire,
Dans ses jours de triomphe incrustés par l’histoire
Sur les pages d’airain de la postérité.
Mais quand de ce guerrier l’étoile tutélaire
Pâlit et s’éteignit sur un roc solitaire,
Quand de lâches vautours insultaient l’Aigle mort,
Quand toute gloire alors était persécutée,
Tes sublimes accords, qui rappellent Tyrtée,
Vengèrent le Héros qu’a seul vaincu le sort.
Non, non, tu ne flattas jamais que l’infortune,
Et tu ne connais pas la louage opportune
Qui caresse des rois la sotte vanité.
Napoléon, pour toi, fut le dieu de la France ;
Tu dédaignas pourtant de servir sa puissance,
Pour conserver toujours ta sage liberté.
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