Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/12

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avéc eux que marchaient les gardes du corps, et tous les corps nobles, qu’une politique mal entendue avait fait reformer avant la Revolution, et qu’ils avaient rétablis a Coblence. Ainsi la plus grande force de leur armée consistait dans la cavalerie, qui, éxcépté les gardes du Roy et des Princes, avec le regiment de Royal Allemand, était monté a ses dépens sur d’assez beaux chevaux, dont la nourriture même, ne coûtait rien aux princes ; éxcépté Royal Allemand, elle était entièrement composé de gentilshommes, et pouvait monter a huit mille.

Je ne dois pas omettre de parler de l’enthousiasme général que causa l’arrivée du Duc de Brunswick. La maison des princes était remplie d’officiers et de gentilshommes émigrés. Lorsqu’il leur fit sa première visite ; chacun s’empressait pour tacher de le voir, et se retirait satisfait après l’avoir vu. C’est un petit homme d’apeupres 70 ans. La peu de cheveux qui lui réstent sont entièrement blancs ; sa contenance parut extremement plaisante, a la noblesse, ce qui joint a son âge, a sa reputation, et a quelques mots flatteurs qui lui é-