Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/18

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mais dans ce moment vos services ne me sont d’aucune utilité. Les bruits que l’on a fait courir sur mon manque de sureté, et sur ma détention n’étant nullement fondé ; c’est pourquoi je vous prie, je vous ordonne même, de venir déposer vos armes a mes pieds ; je les garderai en dépôt, et vous pouvez être certain que vous serez respecté par les Gardes Nationalles, et ne serez jamais inquiété pour ce que vous avez fait aujourdhui.”

En consequence, un panier fut placé au pieds du Roy, chacun y vint jetter ses armes ; et quand cela fut fait, La Fayette s’en empara, et les Gardes Nationales qui n’avaient plus rien a craindre, chasserent les gentilshommes a coups de pieds, et de crosse de fusil.

L’arrestation du Roy a Varênnes, même, n’eut lieu que par sa volonté, et, si j’ose le dire, sa faiblesse ; le Roi avait été reconnu, dit-on, a Ste. Menehoult, que ce soit ce motif, ou non, qui en conduisit le maître de poste a Varennes, c’est ce qui est très difficile a décider, quoiqu’il s’en soit vanté bien hautement. Il est sûr tout fois, que le