Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/43

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foin que de son avoine, en avait caché quelque peu dessous, mais on la visitait si souvent, qu’on le decouvrit bientôt aussi bien que des paniers d’œufs, du vin, et autres provisions qu’ils avaient cachés sous la paille ; quoiqu’on payat pour les vivres, même ceux qu’on trouvait, les fourages ne se prenaient que sur des bons, payable après la révolution.

Un jour en furetant dans une maison de paysan, je découvris un gros pain caché derrière une planche ; je demandai a la femme de la maison, qui parut bientôt, si elle n’en n’avait pas ? Non me dit-elle ! Sans lui répondre, je la conduisis a la place. Oh ! me dit-elle en pleurant, mes pauvres enfans vont mourir de faim ! Je la rassurai de mon mieux, n’en n’acceptai qu’un petit morçeau, et n’ai eu garde de découvrir ce que j’avais trouvé.

Un cavalier de royal Allemand, en puisant de l’eau pour son cheval, amena avec le seau une vieille marmite cassée, qui s’y était acrochée par l’anse ; il y trouva envelopé dans quelques vieux linges vingt cinq louis en or, et s’en retourna tout joyeux, bientôt sa découverte fut connu de tout le monde. Le propriétaire de l’argent vint le re-