Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/50

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par un village qui avait subi une éxécution militaire, parceque le curé constitutionel avait ameuté ses paroissiens, et les avait engagé a tirer dessus les mousquetaires, qui étaient venu établir les contributions, et après que tout eut été réglé entre les militaires et eux, tiraillerent quelques coups de fusils sur eux, comme ils se retiraient, dont un fut bléssé. Les mousquetaires reçurent ordre de revenir, et en plus grande force, et après quelque resistance, le malheureux village fut presqu’entièrement brûlé. Nous logeames dans un petit endroit, ou ce qui vous surprendra, on nous dit le lendemain, que trente grenadiers patriotes avaient aussi passés la nuit, mais ils ne se montrerent point, et nous ne le sçumes que quand il n’était plus temps de rien faire. Ce fut a la sortie de ce cantonement que l’armée des princes fut attaquée par un parti considerable de la garnison de Sedan, qui s’etait caché en ambuscade, dans un bois sur le chemin.

Quelques gentilhommes des compagnies Bretonnes a cheval, et des cheveaux légers et mousquetaires ayant été logé dans un village ou ils ne trouvèrent personnes, que quelques femmes, remarquèrent qu’une d’entre elles, allait et venait