Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/8

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forcer l’Empereur et le Roi de Prusse a se déclarer, et à ne plus nous tenir en suspens ; et quoique nous aprimes bientôt qu’il n’y avait pas quinze mille hommes dans le Brabant, et qu’on n’avait pris aucune précaution pour la guerre, nous ne laissames pas de nous réjouir, par l’assurance que nous ne tarderions pas à voir des préparatifs formidables. Effectivement, nous laissames bientôt sans beaucoup de regret Coblence entre les mains de Prussiens ; et le Roy de Prusse établit son camp auprès de la ville, où perdit en revues, fêtes, &c. a peu près trois semaines d’un tems precieux.

Dans ce même tems l’Empereur se faisait couronner a Francfort, le Roy de Prusse s’y rendit, puis assista à la fête que l’Electeur de Mayence donna à ce sujet, où il fut remarqué que sept souverains d’Allemagne le trouvèrent. Grand nombre d’emigrés furent témoins des réjouissances, je n’y étais pas, j’étais malade a Bingen. Le Roy de Prusse retourna a Coblence par la riviere, et débarqua à Bingen, où les princes, freres du Roy, le reçurent, et lui donne-