Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/106

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’en avoir une plus agréable pour le premier moment, de l’arrivée dans le pays.

J’aurai de la peine à oublier qu’avant de pouvoir trouver un logement, je me présentai à plus de vingt auberges, et que de la même manière, que si j’eusse demandé à être reçu par charité, on m’éconduisait avec une dureté inconcevable. Ah ! pauvre étranger, si tu viens jamais en Angleterre, rappelle-toi que les voyageurs à pied n’y sont pas en odeur de sainteté. Quant à moi, comme mon dessein principal était de me fatiguer, quoique dans ce temps je souffrisse assez impatiemment les impertinences, peut-être en changeant l’objet de mon chagrin, ont-elles produit autant d’effet sur moi que la fatigue même que j’ai endurée ; quoi qu’il en soit, je fus bien dédommagé de ce petit désagrément par l’accueil honnête que me fit Mr. Willam Row, à qui j’étais recommandé.

Les mines ont plus de deux cents toises de profondeur ; presque à chaque puits, il y a une pompe à feu qui sert à tirer l’eau et le charbon. La personne avec laquelle j’étais, m’offrit de me faire descendre au fond d’une mine, au retour du panier qui apporte le charbon ; mais comme j’en avais déjà vu un grand nombre, je trouvai que douze cents pieds en ligne directe étaient bien des affaires.

Je ne sais pourquoi le claret paraît meilleur