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Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/128

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sur le derrière ; qu’en tombant, vous avez déchiré vos culottes et vous vous êtes fait mal au ventre. » Pour parler poliment il faudrait dire : « My she dog in running through my legs, has made me fall on my bottom ; I have torn my small cloathes, and hurt myself in my bowels. Mon chien femelle m’a fait tomber sur mon fond, j’ai déchiré mes petits habits et heurté moi-même dans mes boyaux[1]. »

Je n’ai point la prétention d’avoir parfaitement fait connaître le caractère anglais : j’ai dit ce que j’ai vu et les réflexions que m’ont fait naître les différens accidens que j’ai rencontrés, sans vouloir assurer que je ne me sois pas trompé, ni qu’un autre ne puisse voir différemment et peut-être mieux. J’ai sans doute tâché de repousser les préjugés dont les Anglais sont plus particulièrement bercés, contre la nation parmi laquelle je suis né. J’ai répondu aux puérils sarcasmes de leurs auteurs, par des plaisanteries, souvent beaucoup mieux fondées.

On aurait grand tort cependant, d’en tirer la conclusion, que l’humeur ou la haine ont pu

  1. J’engage fort messieurs mes commentateurs, traducteurs, etc. etc. etc., de rapporter ces graves sentences, aussi sérieusement qu’elles sont débitées, et de ne pas manquer de faire de belles remarques et notes scientifiques, ainsi qu’ils ont déjà fait dans les éditions de Riga et d’Erfurt, pour d’autres, qui valaient bien celles-ci.