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Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/129

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me les dicter ; j’estime et j’honore la nation Britannique. Il y a sans doute dans son établissement social, de grands vices et de grands abus, mais ils sont tous calculés. Loin d’imaginer un être de raison, en supposant l’homme, un ange, (comme notre philosophique assemblée, soi-disant, constituante), la loi a toujours tablé, sur ce qu’il pourrait faire de pis, et les résultats se sont trouvés justes. Après tout, c’est sans contredit, dans la Grande Bretagne que les établissemens de la société sont au plus grand point de perfection : c’est là seulement, que l’on trouve le véritable esprit public, et c’est aussi le pays dont l’homme sensé, le vrai patriote, a plus de raison de se glorifier d’être membre.


L’ÉCOSSE.


À quelques milles de Berwick, on se trouve sur terre d’Écosse, qui est séparée dans cette partie, de la communauté de la ville, par un simple fossé, et plus loin par la Tweed et par les montagnes appelées Cheviots.

Je traversai d’abord des montagnes assez stériles, qui dans quelques endroits sont couvertes