Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/42

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des mots de Cressy, Poitiers et Azincourt. Il est sûr qu’il ne dit pas, que ces batailles étaient entre Français et Français, dont un des deux partis était commandé par le prince Anglais, avec quelques troupes de son pays, tandis que le grand nombre était Normand, Poitevin, Gascon, Mançeau, et de toutes les provinces qui appartenaient à l’Angleterre, mais je l’excuse fort à ce sujet : la seule chose pour laquelle je lui en veuille, c’est d’avoir maltraité notre pauvre Pucelle, et de l’avoir fait converser avec le diable ; cependant il a eu beau faire, ce qu’elle lui dit même, est noble et très-noble, elle lui offre de se donner à lui, en corps et en ame, pourvu qu’il sauve la France….. Le Diable paraît l’accepter.... car les Anglais la font prisonnière, la brûlent et sont bientôt chassés du continent.

Tous les écrivains anglais au surplus, s’appesantissent avec plaisir sur la première partie de cette histoire ; ils ne disent mot de la seconde ; encore bien moins que c’est par les glorieuses expéditions du prince Noir, que l’Angleterre a perdu la Normandie, la Guïenne, le Poitou, le Mayne, etc. etc. près de la moitié de la France, qui appartenait aux rois d’Angleterre par succession, depuis la conquête de ce royaume par le duc de Normandie.

Pope a dit en termes très-élégans :