Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

We conquer’d France, but felt our captive charms[1].


Pauvre Pucelle ! Pauvre Pucelle ! comme ils ont traité vos appas.

Le gouvernement lui-même, donne l’exemple de ce petit point d’orgueil, ou est obligé de suivre l’impulsion de la nation. Les trois fleurs de lys se voient toujours dans l’écusson de la Grande Bretagne, et le roi ajoute à ses titres celui de roi de France, etc. ; on peut dire avec raison que cela a toujours été ainsi, depuis que les Anglais en ont été chassés[2].

Dans le fait, quoique quelques grains d’orgueil fassent toujours garder le titre ; combien s’ils étaient sages, les Anglais devraient s’applaudir de n’avoir pas conservé ce que des temps de trouble et de fureur, beaucoup plus que leurs armes et leurs droits, leur avaient assez injustement acquis, Supposant que le roi d’Angleterre, l’eût aussi réellement été de France, n’est-il pas certain que la première, fut bientôt devenue une province de la seconde et ainsi qu’elle n’eût jamais formé un corps respectable de nation et

  1. Nous avons conquis la France, mais nous avons senti les charmes de notre captive.
  2. Le gouvernement anglais vient fort sagement d’abolir cette vieille et folle coutume ; mais comme l’article se trouvait dans la première édition, j’ai cru devoir le conserver. Puisse ce bon exemple être suivi par tous les princes de l’Europe, car il n’en est pas un qui ne prenne le titre de son voisin.