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chevaux. N’est-il pas singulier, d’entendre souvent les mêmes personnes qui attachent tant d’importance à ces puérilités, reprocher la frivolité aux Français et l’orgueil aux Allemands.

Quant aux piétons, ils sont pressés, coudoyés sur une grande promenade de près d’un mille de long, sur douze pieds de large, qui conduit au superbe parc de Kinsington, où le beau monde se promène le dimanche durant le printemps et l’été[1].

Ce parc est au printemps un très-beau lieu. On ne doit pas s’attendre à y trouver les colifichets qui enlaidissent les jardins modernes ; tout y semble tenu dans le plus grand ordre, et cependant tout y est simple et naturel.

Le palais gothique de Westminster contient les différentes chambres du parlement, qui n’ont rien de remarquable et sont même assez vieilles et laides. Chacun des membres a le droit de donner un billet à un étranger, les dames n’y peuvent pas entrer ; il est connu qu’il y en a que la curiosité a poussées à mettre des culottes et une large perruque afin d’y être admises ; dans les séances ordinaires, il s’en faut beaucoup qu’il y

  1. Lors de la I.ère impression de ce livre en 1795, j’avais fait une remarque assez juste sur la petite porte qui servait d’entrée à ce parc..... J’ai dans l’idée que c’est à moi que les dames de Londres ont l’obligation de la porte cochère qu’on y a faite depuis.