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auprès duquel il y a un baptistère, ou un bâtiment séparé pour donner le baptême ; Oxford, Rome, Florence, Pise et Elgin au nord de l’Écosse, sont les seules villes où j’en ai vu. En parcourant les différens édifices j’ai été assez surpris, de voir au-dessus d’une porte, la statue du cardinal de Wolsey en habits pontificaux, avec une inscription flatteuse sous le piédestal.

La Tamise est navigable pour les bateaux jusqu’à Oxford, mais la navigation est prolongée beaucoup plus loin par le moyen des canaux.

Le sur-lendemain, à travers sept milles d’un pays peu cultivé, je me rendis à la superbe et orgueilleuse maison de Bleinheim ; chacun sait pourquoi, et pour qui elle fut bâtie. De l’autre côté du lac, qu’on a creusé au fond de la vallée et en face du corps-de-logis, qui est vraiment royal, on aperçoit une colonne élevée, sur laquelle est placée la statue du duc de Malbrough. Cette colonne que l’orgueil national, plus que la reconnaissance élevèrent, est aussi couverte des traces du motif qui la fit construire : le piédestal haut de plus de vingt pieds, est couvert sur les quatre faces, de marbre blanc de la même hauteur, où de longues inscriptions en caractères assez fins, annoncent aux races futures les victoires des Anglais, et les défaites des Français, lors de la ligue universelle, contre Louis XIV. Il m’a fallu une grande heure pour les lire toutes, et en