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Le pays entre Windsor et Oxford, à quelques parties près, ne répondit pas à l’idée brillante que j’avais de l’agriculture anglaise. La jolie vallée dans laquelle est situé le village de Maidenhead, mérite seule l’attention : quoiqu’au fait ce village ne soit qu’un petit trou, sa situation le rend très-intéressant : la nature a beaucoup fait pour ce joli pays, qui n’attend que les efforts de l’homme, pour devenir fertile. La principale entrée est par un beau pont, qui traverse la Tamise et sur lequel le voyageur est obligé de payer, car s’il y a un pays, où le proverbe rien pour rien, soit vrai, c’est en Angleterre[1].

La ville d’Oxford est assez bien bâtie, et ne manque pas de promenades, que le grand nombre de corbeaux, empêchent d’être aussi agréables qu’elles pourraient l’être. Il n’est peut-être pas de ville en Europe, où les établissemens des différentes universités, soient si considérables et si nombreux. C’est là, que les jeunes gens Anglais viennent étudier, pour le barreau, la médecine, ou l’église. Quelque part qu’on aille, on est sûr de les rencontrer, ce qui fait que je ne pense pas que le séjour d’Oxford soit très-agréable.

La cathédrale est un immense bâtiment gothique,

  1. Quoique ce passage contienne bien réellement la description du pays, je soupçonne que le grave auteur a voulu se divertir. Le lecteur peut chercher le nom de ce village dans le dictionnaire.
    (Note de l’éditeur.)