Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/102

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Mais il faut les voir au bal ; comme les dames dans le Nord prennent ordinairement peu d’exercice, elles s’en dédommagent en dansant. Bien n’est engageant comme un bal à Stockholm ; le nombre de jolies personnes et la grâce des pas, intéressent presque autant le spectateur, que les danseurs eux-mêmes. On danse communément fort bien, et l’on ne voit jamais personne danser ridiculement ; si quelques étincelles du feu, qui anime les Provençales, paraissait un peu plus dans les gestes, il n’y aurait plus rien à désirer, ou plutôt il y aurait trop a désirer.

Lorsque je me trouve dans les assemblées publiques, quoique je ne prenne part au plaisir que par les yeux, je reste toujours jusques à la fin, et je suis toujours le dernier à sortir. Dans les bals suédois, les adieux, les embrassades, les baise-mains et sur-tout le privilège que les domestiques ont de chausser les bottines fourrées à leurs jolies maîtresses, rend ce moment pour le moins aussi intéressant que les danses les plus brillantes.

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