Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/120

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Chacun des quatre ordres a ses privilèges particuliers. Ceux de la bourgeoisie m’ont semblé dans quelques points être les plus nuisibles à l’industrie. Les corporations des villes s’opposeraient à ce qu’un cordonnier, un tailleur, : ou un homme de quelque métier que ce soit, s’établît à la campagne ; elles feraient même saisir sa marchandise et la confisqueraient. Personne ne peut faire le commerce, sans avoir été admis dans la corporation d’une ville ; ce sont les bourgeois eux-mêmes, qui admettent ou qui refusent un nouveau membre, en spécifiant le genre d’industrie auquel il veut se donner, et il ne peut en prendre un autre. Un homme, reçu dans une corporation, peut exercer son métier à la campagne, mais il ne pourrait aller dans une autre ville sans l’agrément des bourgeois, et encore moins avoir des établissemens dans plusieurs villes à-la-fois.

Les privilèges de la noblesse diminuent un peu les conséquences fâcheuses de ceux de la bourgeoisie ; les artisans peuvent travailler en


dont on est assez jaloux. En parlant de la fortune de quelqu’un, on ne dit pas, comme ailleurs, le montant île son revenu en argent comptant ; mais souvent, il a une telle quantité de fer. Le fer en un mot, est presque tout : les autres productions ne sont guères considérées, que par leur rapport avec les forges et les mines.