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un acier brut : à la seconde il est du fer proprement dit : à la troisième il redevient acier et se rafine ensuite par les fontes suivantes. Il faut chaque fois briser le massif en pièces, et le faire refondre ainsi broyé : on peut aussi joindre plusieurs barres de fer ordinaire, et les placer ainsi, dans le fourneau ; elles doivent y être laissées quinze jours ou trois semaines après la cuisson.

Un artiste ingénieux Mr. Johanson, avait trouvé le secret dans son jeune âge, de fixer l'or sur l’acier, et d’ y tracer de jolis dessins par le moyen d’un caustique. Son secret est a présent connu mais il le pratique mieux qu’aucun de ses élèves. Sa méthode est très-simple ; l’acier sur lequel on veut travailler, doit être couvert d’un mastic, sur lequel l’eau forte ou corrosif préparé, ne puissent produire aucun effet. On cisèle le dessin dans le mastic, et on couvre légèrement le tout du corrosif. La partie découverte se rembrunit et prend différentes teintes, suivant que les ciselures sont plus ou moins profondes.

L’or n’est pas appliqué d’abord, mais posé sur une légère feuille de cuivre, qui a plus d’affinité avec le fer. Le principal mérite de ces bijoux à présent, que le secret est connu, consiste dans la beauté du dessin : il est dommage qu’un artiste comme Johanson, ne se soit pas établi dans une