Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/145

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mées se desséchait bientôt, et ces matières formaient une croûte sur le bois qui en éteignait la flamme en interceptant l’air extérieur.

L’assesseur von Achen a fait plusieurs expériences à ce sujet, entre autres celle-ci qui me parait décisive. Il fit ériger trois chaumières en bois : toutes les pièces de l’une étaient enduites de la composition dont j’ai parlé. Il les remplit toutes trois de matières très-combustibles, comme d’étoupes, de copeaux de bois et de goudron. Il y mit ensuite le feu, il ne s’inquiéta en aucune manière de celle qui était enduite, mais il arrosa l’une des deux restantes avec l’eau préparée comme il l’entendait, et l’autre avec l’eau toute simple. Celle-ci brûla entièrement malgré les pompes, et les deux autres ne souffrirent que fort peu.

Je rapporte ceci comme on me l’a donné à Örebro : si le docteur von Achen eût été vivant, j’aurais eu le plus grand empressement à le connaître : mais des personnes respectables m’ont tellement assuré de ce fait, que je ne crois pas pouvoir le révoquer en doute. Les mêmes personnes m'ont aussi dit qu’il avait reçu de Londres et de Varsovie des médailles, et des éloges bien mérités sans doute, si la chose est, comme on me l’a dit.

À un ou deux milles d’Örebro, se trouve une carrière d’alun. On se sert de la pierre même, pour