Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/196

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elles se fondirent ; et par la puissance de celui qui gouvernait fut faite la ressemblance d’un homme appelé Yinr.

Là suivent nombres d’idées métaphysiques, que l’auteur donne pour enfant à Ymr.

Ganglere dit : comment pouvait-il avoir une si grande famille ? Croyez-vous qu’il fut dieu ? — Alors Jafnhar : nous ne croyons pas qu’il fut dieu ; il était méchant aussi bien que sa race : en dormant il sua, et les sexes masculins et féminins parurent sur sa main gauche, et un de ses pieds fit un enfant à l’autre et de là vinrent les Hrimthussum. — Alors Ganglere : où demeurait Ymr, et de quoi se nourrissait-il ? — Har répond : près de là était la brume degelée d’où naquit la vache Authumla ; quatre fleuves de lait coulaient de ses mamelles et Ymr' s’en nourrissait. La vache elle-même vivait en léchant des pierres couvertes de frimats. Sur ces pierres parurent d’abord des cheveux d’homme, ensuite une tête humaine et enfin un homme parfait, appelé Buri, père de Bors (Borée) qui épousa Beizlo la fille du géant Baulthorn, d’où vinrent trois fils, Odin, Vili, et Ve ; et nous sommes persuadés, dit Har, que cet Odin et ses Frères sont les gouverneurs de l’univers et qu’il est le seigneur sans pareil.

Les Borœs tuèrent Ymr ; et il en sortit tant de