Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/205

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avait construit sur une hauteur, pas loin d’Upsal. Ainsi finit la race d’Odin en Suède, huit cents ans après son arrivée dans le royaume. Olaf fils d’Ingiald, quoique innocent des crimes de son père, ne put jamais remonter sur le trône, Il se retira dans les bois de la Värmelande, où il sut se former un état. Les historiens l’appellent Oluf Trä-telge (le bûcheron), parce qu’il fut obligé de couper les bois pour s’établir.

Les Suédois qui ne voulaient pas se soumettre au joug d’Iwar-Widfame, apprenant qu’Oluf avait trouvé un bon pays, vinrent le joindre en si grand nombre, que la disette s’en suivit bientôt, et on le sacrifia aux dieux pour obtenir l’abondance.

Oluf avait épousé une princesse de Norvège, et Harald-Haarfager (aux beaux cheveux), son arrière petit-fils, acheva la conquête entière de ce pays, où la race d’Odin a régné jusques dans le quatorzième siècle.

Les trois pays ont souvent été unis ; Iwar-Widfame, possédait à-la-fois la Suède, le Dannemarck, tous les pays qui sont autour de la Baltique et une partie de l’Angleterre. La grande reine Marguerite de Valdemar avait sagement uni les trois royaumes, mais les trois princes qui lui succédèrent n’eurent point d’enfans ; les nobles